Bababa... babababel... (sur un air connu...)
Le mythe de la Tour de Babel bientôt réalité ?
Une équipe de chercheurs met au point un traducteur universel automatique. L’appareil détecte les mots sans que l’utilisateur ait à les prononcer, et les traduit dans la langue de son interlocuteur.
Le romancier Douglas Adams en avait rêvé, les chercheurs de la Carnegie Mellon University de Pittsburgh sont en passe d’y arriver. Dans son loufoque Guide Galactique, l’auteur imaginait le « poisson Babel », un petit animal à se glisser dans le conduit auditif pour comprendre instantanément tous les interlocuteurs, qu’ils viennent de Vénus ou d’Alpha Centauri
L’appareil conçu par Tanja Schultz et son équipe est moins farfelu, mais plus réaliste. Des électrodes sont fixées sur le cou et le visage de l’utilisateur. Lorsque celui-ci articule des mots avec sa bouche, mais sans les prononcer, le système détecte les influx électriques envoyés aux muscles faciaux et à la langue. Un programme les analyse et les traduit, tandis qu’une voix synthétique se charge de le « dire » à voix haute dans une autre langue (Voir la démonstration du prototype en vidéo). Selon la directrice du projet, l’utilisateur a l’impression de vivre dans un film doublé dans sa langue natale.
Un vocabulaire limité
A l’heure actuelle, ce « prototype de traduction électromyographique du langage silencieux » peut traduire l’anglais, l’allemand, l’espagnol et le mandarin. Son vocabulaire reste assez sommaire : pour atteindre une précision de 80% dans la traduction, les chercheurs ont du se limiter à un lexique d’une centaine de mots.
A terme, ce prototype (le premier à ne pas utiliser les sons mais les influx électriques du corps humain) constitue une avancée qui met le mythe de la Tour de Babel à portée de main. Objectif : « améliorer la compréhension mutuelle des humaines ». Même si, dans le futur, les diplomates devront cependant se passer, lors de conversations hautement stratégiques, du délai de réflexion offert par les traducteurs.
L’appareil conçu par Tanja Schultz et son équipe est moins farfelu, mais plus réaliste. Des électrodes sont fixées sur le cou et le visage de l’utilisateur. Lorsque celui-ci articule des mots avec sa bouche, mais sans les prononcer, le système détecte les influx électriques envoyés aux muscles faciaux et à la langue. Un programme les analyse et les traduit, tandis qu’une voix synthétique se charge de le « dire » à voix haute dans une autre langue (Voir la démonstration du prototype en vidéo). Selon la directrice du projet, l’utilisateur a l’impression de vivre dans un film doublé dans sa langue natale.
Un vocabulaire limité
A l’heure actuelle, ce « prototype de traduction électromyographique du langage silencieux » peut traduire l’anglais, l’allemand, l’espagnol et le mandarin. Son vocabulaire reste assez sommaire : pour atteindre une précision de 80% dans la traduction, les chercheurs ont du se limiter à un lexique d’une centaine de mots.
A terme, ce prototype (le premier à ne pas utiliser les sons mais les influx électriques du corps humain) constitue une avancée qui met le mythe de la Tour de Babel à portée de main. Objectif : « améliorer la compréhension mutuelle des humaines ». Même si, dans le futur, les diplomates devront cependant se passer, lors de conversations hautement stratégiques, du délai de réflexion offert par les traducteurs.
